Ingérence russe dans les élections européennes : Menace imminente ?


L’agence française Viginum, spécialisée dans la détection et la surveillance des interférences numériques provenant de l’étranger, a récemment identifié plus de 200 sites web qui propagent activement des informations trompeuses. Cette découverte a été faite en début du mois de février et souligne l’importance croissante de la vigilance face à la désinformation en ligne.

Des campagnes de désinformation pro-russes dénoncées par la France

Des informations mensongères circulent sur plus de 200 portails d’information identifiés par l’organisme français Viginum, chargé de surveiller les ingérences numériques étrangères. Ces portails diffusent des contenus pro-russes à destination d’audiences internationales, en Europe et aux États-Unis, sous le nom de « Portal Kombat ». La France a mis en lumière ce réseau et alerté sur des actions subversives menées par les services de renseignements russes.

Une menace élevée en période électorale

Gérald Darmanin a qualifié la Russie de principal ennemi de la France dans la guerre de l’information. Les forces de l’ordre françaises sont en alerte face aux manipulations et aux opérations subversives menées par la Russie. Dans cette période électorale, les experts et les élus se montrent vigilants face à la propagation de fausses informations pour influencer les votes.

Des campagnes de désinformation ciblées sur l’Ukraine

Le contexte international actuel accentue la menace de désinformation, notamment en ce qui concerne le soutien à l’Ukraine. Les tentatives d’ingérence russe visent à déstabiliser l’Union européenne en se servant de narratifs basés sur des conflits comme la guerre en Ukraine. Les autorités françaises soulignent l’importance de rester vigilantes face à ces campagnes de manipulation de l’information.

L’intelligence artificielle, un risque supplémentaire

Les progrès en intelligence artificielle générative facilitent les manipulations et la propagation de fausses informations. Des acteurs du secteur prennent des mesures pour limiter l’utilisation de ces technologies à des fins politiques. Face à ces nouveaux défis, la vigilance est de mise pour contrer les tentatives d’ingérence qui pourraient compromettre le processus démocratique.

Des précédents inquiétants

Les accusations d’ingérence russe en Europe ne sont pas nouvelles, avec des précédents lors du Brexit en 2016 et du référendum en Catalogne en 2017. En France, l’affaire des « MacronLeaks » a révélé le piratage de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron par la Russie. Des opérations antérieures telles que « Doppelganger » mettent en lumière les tentatives russes de déstabilisation en imitant des sites d’information et gouvernementaux pour disséminer de fausses informations.