En dépit des attentes des experts, les prix sur le marché n’ont pas connu la baisse anticipée pour l’année 2023. Cette stagnation a eu un impact sur le nombre de transactions, qui a quant à lui enregistré une baisse significative.
Prix immobiliers toujours aussi élevés malgré la baisse du nombre de transactions
Malgré une baisse notable du nombre de transactions, comprise entre 18 et 25% en 2023 selon des chiffres provisoires, les prix des maisons et des appartements au mètre carré demeurent très élevés. Cela ressemble à un paradoxe pour les professionnels du secteur immobilier, qui peinent à expliquer cette situation.
La diminution des prix était pourtant anticipée pour l’année 2024. Tous les indicateurs semblaient converger vers une baisse significative des prix de l’immobilier ancien. Cette tendance était d’ailleurs prévue par le PDG de Century 21, l’un des leaders du secteur.
Chute des transactions
L’année 2023 s’achève sur un bilan d’environ 850 000 à 890 000 ventes, alors qu’en 2021, année record, le cap des 1,2 million de transactions avait été frôlé. Les délais de vente se sont également prolongés, dépassant désormais les 90 jours, alors qu’ils étaient inférieurs à 80 jours il y a seulement un an. Ces éléments ont provoqué un net ralentissement du marché, ce qui aurait dû logiquement entraîner une baisse significative des prix de l’immobilier. Or, cette réduction ne s’est pas concrétisée.
Baisse des prix à Paris et en Île-de-France
À Paris, le prix moyen du mètre carré est passé en dessous de la barre des 10 000 euros, mais cette diminution, de l’ordre de 5 à 6%, demeure relativement modeste par rapport à l’allongement des délais de vente. Ces derniers se situent à environ 96 jours, soit le double d’il y a 10 ans. En Île-de-France, les prix au mètre carré ont enregistré une baisse de 5 à 8%, selon qu’il s’agisse d’une maison ou d’un appartement.
Cette diminution n’est toutefois pas proportionnelle au recul de l’activité du marché, les ventes ayant diminué d’un quart en l’espace d’une année. En dehors de la région francilienne, la baisse du prix des logements anciens atteint seulement 1%.
« Pouvoir d’achat immobilier amputé de 16% »
En dépit d’une réduction de la surface des logements achetés – la moyenne s’établit désormais à moins de 49m² à Paris -, les acheteurs individuels ne parviendront pas à atteindre leur objectif sans un ajustement de la part des vendeurs.
Charles Marinakis, président du réseau Century 21, estime que « les volumes vont continuer de baisser de l’ordre de 10 à 15% en 2024, mais il faut que cette fois-ci les prix accompagnent cette baisse, a minima de l’ordre de 7%. Parce que le pouvoir d’achat immobilier des Français a été amputé de 16% par l’augmentation brutale des taux. Il faut qu’on arrive à reconstituer ces 16%. Et même en faisant un effort sur le reste, il reste à charge des vendeurs 7% que je ne sais pas trouver ailleurs. » À condition que la baisse des taux d’intérêt se confirme en deçà de 3,75% et que l’inflation reste maîtrisée.
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