Immobilier : Effondrement du Bâtiment, 20K Emplois Perdus


Mercredi, la Fédération française du bâtiment lance un cri d’alerte. Elle affirme que pas moins de 25 000 postes ont été supprimés durant les trois premiers mois de 2024 et prévoit que cette dynamique va se perpétuer tout au long de l’année.

Construction en Péril : 300 000 Emplois Menacés d’Ici Mi-2025

La filière de la construction en France traverse une période difficile depuis plusieurs mois et la tendance ne semble pas prête de s’inverser, selon la Fédération française du bâtiment (FFB). Durant le premier trimestre 2024, le secteur a déjà perdu 25 000 emplois. «Et ce n’est que le commencement», a alerté Olivier Salleron, le président de la FFB, lors d’une récente conférence de presse, le 10 juillet dernier. Il a prévenu que s’il n’y a pas d’actions puissantes pour relancer la construction neuve, 150 000 emplois supplémentaires sont en danger. Si l’on inclut les métiers connexes comme les architectes et les notaires, ce sont environ 300 000 postes qui pourraient disparaître.

La situation est principalement due à la chute drastique des mises en chantier, en baisse de 21% entre juin 2023 et juin 2024. L’inflation a réduit les budgets des ménages tandis que les hausses de taux d’intérêt ont rendu les projets immobiliers plus onéreux. Les prix des matières premières ne cessant d’augmenter ont également freiné la construction neuve. En conséquence, les promoteurs ont stoppé leurs projets et investissements. Des entreprises majeures du secteur ont dû réduire leur main-d’œuvre, à l’instar de Nexity, qui a annoncé, au printemps dernier, la suppression de près de 20% de ses effectifs.

La rénovation inefficace

Malgré les efforts gouvernementaux, les dispositifs comme MaPrimeRenov’, recentrés pour aider à la rénovation, n’ont pas comblé le déficit. Les Français, pressés par l’inflation, n’ont pas entrepris suffisamment de travaux pour maintenir l’activité des professionnels du bâtiment. Emmanuel Macron a reconnu que les mesures prises pour le secteur du logement n’étaient pas suffisantes.

L’immobilier reste toutefois une préoccupation majeure pour les ménages. La Fédération française du bâtiment souligne que les promesses de gros investissements du Nouveau Front populaire pour le secteur seraient bienvenues. Cependant, elle s’inquiète des effets potentiels d’autres mesures économiques du bloc de gauche. La hausse du SMIC de 200 euros pourrait représenter un fardeau insupportable pour les entreprises qui reposent largement sur une main-d’œuvre peu qualifiée.

Pour en sortir, la FFB appelle à des mesures-chocs pour stimuler les constructions neuves, seul moyen de préserver l’emploi massif dans le secteur et d’éviter une crise sociale majeure. Le Président Salleron appelle le gouvernement à réagir rapidement et fermement pour éviter une catastrophe économique qui pourrait ébranler le secteur du bâtiment et, par extension, l’économie française toute entière.