Durant toute la saison estivale, nous avons mené des entretiens avec divers travailleurs : employés, agents de l’État, freelances, dirigeants de sociétés, afin d’explorer leur interaction avec les intelligences artificielles génératives. Nous nous sommes intéressés à la manière dont ils les intègrent dans leurs activités quotidiennes et comment ces outils transforment leur manière de travailler. Aujourd’hui, nous avons l’opportunité de discuter avec Mathilde Le Coz, la responsable des ressources humaines.
Quand l’Intelligence Artificielle Révolutionne les Pratiques RH chez Mazars
Mathilde le Coz a intégré Mazars il y a deux décennies, rejoignant ainsi un prestigieux cabinet d’audit, d’expertise et de conseil financier employant 5 000 personnes en France. Ayant commencé sa carrière comme commissaire aux comptes, elle a par la suite migré vers le département des ressources humaines, qu’elle supervise maintenant depuis trois ans. Ce virage professionnel est motivé par son amour des relations humaines et une affinité particulière pour ce domaine.
Mazars expérimente actuellement l’intelligence artificielle générative, une technologie prometteuse mais encore en cours d’évaluation.
« La question n’est pas de savoir si nous allons adopter l’IA, mais comment. L’objectif de cette expérimentation est de clairement identifier quelles tâches spécifiques l’IA peut accomplir pour nous. Je m’attends à recevoir une liste des opérations effectuées par l’IA et celles qui demeurent inefficaces, »
déclare Mathilde le CozDirectrice des ressources humaines chez Mazars
Ensuite, l’idée est de doter les équipes de directives claires, afin de les inciter à adapter leurs méthodes de travail en fonction des capacités de l’IA générative. « Même si de nombreuses personnes trouvent cela formidable, il n’est pas instinctif pour tout le monde de comprendre comment l’IA peut nous remplacer dans certaines tâches, » ajoute-t-elle.
Des Opportunités Nouvellement Identifiées en RH
Dans le domaine des ressources humaines, certaines tâches sont déjà earmarkées pour l’implication de l’IA générative. « Par exemple, pour la rédaction d’accords d’entreprise, de chartes de télétravail ou d’autres documents administratifs, l’IA générative peut fournir une base de travail, éliminant ainsi la contrainte de partir d’une feuille blanche,” explique Mathilde. Des cas d’usage ont également été repérés en termes de recrutement et de gestion des talents, permettant ainsi de gagner en efficacité et d’optimiser le temps.
Un Nouveau Compagnon de Travail pour les Équipes
L’expérimentation en cours chez Mazars vise à évaluer le volume de travail produit par l’IA générative et les gains de productivité qui en découlent. Mathilde le Coz se questionne sur la finalité de cette initiative : « Nous devons comprendre pourquoi nous voulons une meilleure productivité. Est-ce pour aller plus vite, ou pour diminuer les effectifs ? En discutant avec l’équipe, nous avons convenu que l’IA générative devrait nous aider à gagner du temps sur les tâches routinières, permettant ainsi d’améliorer notre confort de travail. Nous travaillons beaucoup, et ce serait bénéfique de réduire cette charge pour nos équipes. »
« Le second objectif est de nous concentrer sur des tâches à forte valeur ajoutée. Par exemple, si les recruteurs passent moins de temps à rédiger des fiches de poste, ils pourront davantage se consacrer aux candidats, leur faire visiter nos locaux, partager un café avec eux. La productivité est importante, mais il est essentiel de savoir pourquoi on cherche à l’augmenter. »
Mathilde le Coz
Aujourd’hui, Mathilde le Coz perçoit l’IA générative comme un outil complémentaire au service de ses équipes. L’essentiel, souligne-t-elle, est de procéder de manière calme et réfléchie.
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