Une proportion importante de jeunes diplômés des institutions d’enseignement supérieur en commerce et en ingénierie ne nourrissent pas d’aspirations à travailler dans le secteur privé.
Les jeunes diplômés ne rêvent plus de l’entreprise, mais les dirigeants sont prêts à changer les choses
D’après une étude menée auprès de 470 jeunes diplômés d’écoles d’ingénieurs et de commerces, et de 500 dirigeants et managers, il semblerait que l’entreprise ne fasse plus autant rêver qu’avant. Seulement 54% des jeunes diplômés conservent une bonne opinion de l’entreprise en général, avec une préférence marquée pour les PME. En revanche, ils sont beaucoup moins enthousiastes envers les grandes entreprises privées et rejettent à 60% les multinationales.
Le salariat permanent est loin d’être plébiscité
Le monde du travail connaît un véritable bouleversement. En effet, 87% des jeunes diplômés interrogés n’envisagent pas de faire carrière dans une seule entreprise. Un tiers d’entre eux souhaite changer régulièrement d’employeur, un autre tiers préfère alterner les statuts et les métiers, tandis qu’une poignée se projette uniquement dans le freelance et la création d’entreprise.
Ce changement de mentalité s’explique par le fait que 92% des sondés estiment que la réussite de leur vie personnelle est plus importante que leur vie professionnelle. Le temps libre prime sur l’argent, notamment chez les jeunes femmes issues d’écoles d’ingénieurs. Les jeunes diplômés aspirent à davantage d’autonomie, à l’extension du télétravail, à une semaine de travail de 4 jours et à la prise en compte d’indicateurs extra-financiers. Cependant, ils restent modérément optimistes quant à la capacité des entreprises à changer et critiquent sévèrement les grands dirigeants, qu’ils estiment déconnectés des réalités du monde et insensibles aux enjeux climatiques, sociaux et environnementaux.
Les dirigeants sont prêts à changer, mais vont-ils passer à l’action ?
Curieusement, les dirigeants, quant à eux, se disent prêts à changer. Presque tous affirment que leur entreprise aura considérablement évolué d’ici 2030, principalement en raison du nouveau rapport au travail des jeunes et des difficultés de recrutement et de fidélisation. Plus de 70% des dirigeants souhaitent ainsi étendre le télétravail et mettre en place une semaine de 4 jours. Ils placent également l’amélioration de la qualité de vie au travail et l’augmentation des salaires en tête de leurs priorités. Reste à savoir si ces intentions seront suivies d’actions concrètes.
Les managers, qui sont en première ligne, font part de plus de résistances aux changements proposés par les dirigeants. Il faudra donc s’assurer d’une véritable mise en œuvre des mesures annoncées, afin de répondre aux attentes des jeunes diplômés et de revaloriser l’image de l’entreprise.
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