Dans la ville principale, il a été enregistré une augmentation de 16 % du nombre de personnes sans abri en l’espace d’une année.
La hausse alarmante du nombre de sans-abri en France
Alors que le froid s’intensifie cette semaine en France, les associations alertent sur la situation inquiétante du nombre croissant de personnes sans-abri dans le pays. Selon les informations de France Inter, le 27 novembre, le numéro d’urgence du Samu social, le 115, a enregistré dans toute la France 7 572 personnes dont les demandes d’hébergements d’urgence n’ont pas pu être satisfaites. Parmi elles, un tiers sont des mineurs, ce qui représente 2 373 enfants à la rue.
À Paris, le dernier recensement de la Nuit solidarité a révélé que plus de 3 000 personnes vivent et dorment dans la rue, soit une augmentation de 16 % par rapport à l’année précédente. Cette montée du nombre de familles sans-abri n’est pas limitée à la capitale, car elle touche désormais d’autres grandes villes telles que Lyon, Rennes, Marseille et Bordeaux. Les associations constatent également une augmentation des familles sans-abri depuis la reprise des migrations après la pandémie de coronavirus, ainsi qu’une hausse de la précarité due à l’inflation.
Des centres d’accueil saturés
À Paris, les associations estiment qu’environ 450 enfants se retrouvent à la rue chaque soir. Léa Filoche, adjointe à la maire de Paris en charge des Solidarités, qualifie cette situation d’ « inédite ». Elle déplore le fait que malgré l’augmentation des horaires d’accueil de jour, la proposition de repas et les plaidoyers en faveur de l’ouverture de places d’hébergement d’urgence supplémentaires, tous les nouveaux dispositifs mis en place sont immédiatement saturés.
Les critiques pointent du doigt une réduction du nombre de places d’hébergement d’urgence, car certains hôtels conventionnés avec l’État pour offrir un hébergement d’urgence sortent du dispositif. La plateforme gérant les places en hôtels sociaux en Île-de-France a enregistré une baisse de 2 400 chambres disponibles l’année dernière par rapport à 2021. Cela s’explique par la fin de la période pandémique, où les établissements ayant proposé des chambres au 115 pendant la crise du Covid-19 retournent à leur activité touristique, plus rentable. Par ailleurs, certains hôtels effectuent des travaux en prévision des Jeux de Paris 2024, ce qui a conduit à l’expulsion brutale de certains résidents.
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