Les élections actuelles, ainsi que les diverses propositions des prétendants, engendrent une attente dans un domaine qui souffre depuis plusieurs mois et qui commençait tout juste à se redresser grâce à une diminution des taux.
Élections législatives : L’Immobilier en suspense
Les élections législatives, dont le second tour se tiendra ce dimanche 7 juillet, s’annoncent déterminantes pour l’avenir du secteur immobilier en France. Les récentes publications des baromètres nationaux par les réseaux SeLoger et Meilleurs Agents révèlent une reprise timide du marché, après une perte significative de pouvoir d’achat pour les acheteurs entre 2019 et début 2024. En effet, les acquéreurs potentiels ont vu leur pouvoir d’achat immobilier diminuer de 20%, correspondant à une perte de 20 mètres carrés en moyenne. Alors qu’il y a quatre ans, ils pouvaient acquérir en moyenne 96 mètres carrés, cette surface est réduite à 76 mètres carrés aujourd’hui. Cependant, une légère inversion de cette tendance a été observée, avec une récupération de 2 mètres carrés de pouvoir d’achat depuis avril. Néanmoins, les incertitudes électorales actuelles risquent de freiner cette reprise dans les semaines à venir.
Beaucoup de ménages pourraient ainsi reporter leurs projets d’achat immobilier. À moins d’y être obligés, nombreux sont ceux qui préfèreront patienter pour observer les évolutions politiques et voir si une baisse des prix se manifeste. La composition du prochain gouvernement jouera également un rôle clé, car certains programmes électoraux proposent des mesures susceptibles de favoriser certains profils d’acheteurs. Le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national, par exemple, suggèrent d’étendre le prêt à taux zéro pour les jeunes. D’autre part, Gabriel Attal envisage la réduction des frais de notaire et la mise en place d’un fonds de rénovation énergétique pour améliorer 300 000 logements.
Les locations également impactées
Les locataires ne sont pas en reste face à ces enjeux électoraux. Actuellement, le marché locatif est particulièrement tendu. Immodirect, un acteur majeur de la gestion locative, rapporte une augmentation drastique des demandes de location dans les zones où l’offre est limitée entre 2022 et 2024. Alors qu’il n’était pas inhabituel de recevoir 10 dossiers pour une annonce il y a deux ans, ce chiffre est passé à 30 aujourd’hui, reflétant un déséquilibre toujours plus marqué entre l’offre et la demande. Les bailleurs, de leur côté, réclament de plus en plus de garanties avant de louer leurs biens, une prudence accentuée par les incertitudes liées aux modifications potentielles de la fiscalité immobilière post-élections.
Un autre sujet d’inquiétude pour les propriétaires est le devenir de la loi Kasbarian, souvent appelée « anti-squatteurs », qui vise à protéger les propriétaires contre les loyers impayés. Le Nouveau Front populaire a annoncé son intention de faire abroger cette loi s’il remporte les élections, ajoutant une couche supplémentaire d’incertitude pour les investisseurs locatifs.
Ainsi, ce scrutin législatif ne décidera pas seulement de la politique générale du pays mais aura aussi des impacts concrets et immédiats sur le quotidien des Français, notamment en matière de logement. Les potentiels acheteurs et locataires, tout comme les propriétaires, attendent fébrilement les résultats pour ajuster leurs décisions en fonction des nouvelles orientations politiques. Les semaines à venir seront donc cruciales pour déterminer la direction que prendra le marché immobilier français.
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