Détecter les violences faites aux femmes : notre responsabilité !


Selon Audrey Richard, présidente de l’Association nationale des DRH (ANDRH), près de la moitié des femmes françaises ont déjà été confrontées à des violences sexistes et sexuelles dans leur vie professionnelle. Pour lutter contre ce phénomène, elle estime qu’il est essentiel d’aller au-delà des mesures déjà prises et de mettre en place des actions concrètes pour soutenir les femmes victimes. Avec cet objectif en tête, elle souhaite s’engager davantage sur les questions de violences afin de répondre aux attentes et aux besoins des femmes en situation de détresse. En effet, il est primordial d’offrir un soutien efficace et adapté à ces femmes afin de les aider à se reconstruire et à surmonter les traumatismes qu’elles ont pu subir. Audrey Richard entend mobiliser toutes les ressources disponibles et mettre en place des initiatives efficaces pour éradiquer les violences sexistes et sexuelles au sein du monde du travail.

Prévention des violences faites aux femmes en entreprise : quel rôle pour l’entreprise ?

Audrey Richard, présidente de l’Association Nationale des Directeurs des Ressources Humaines (ANDRH), souligne la présence de violences dans les entreprises, mais également dans la vie personnelle. Elle se pose la question du rôle de l’entreprise dans ces deux facettes de ce problème préoccupant.

Les bonnes pratiques pour lutter contre les violences

Pendant longtemps, l’ANDRH s’est interrogée sur la prise en charge des violences domestiques. Cependant, avec le guide élaboré en collaboration avec ONU Femmes France, l’association aborde désormais ce sujet de manière concrète. En mêlant les expertises spécialisées, l’ANDRH fournit des réponses sur les mesures de prévention, l’accueil des victimes et les actions à entreprendre.

Détecter les signes de violence

La première étape consiste à savoir comment reconnaître les signes de violence, que ce soit chez une femme salariée ou dans sa vie personnelle. Il est essentiel de rappeler le numéro d’urgence 3919 ou le SMS 114. Cependant, d’autres actions doivent être entreprises avant d’en arriver là. Il faut se demander comment détecter les problèmes de violence et notamment dans le contexte de travail à domicile lors de la pandémie de la Covid-19.

Formation pour tous

Il est nécessaire de former l’ensemble du personnel de l’entreprise pour prévenir les violences. La sensibilisation doit commencer au niveau de l’équipe dirigeante. Les DRH ont un rôle essentiel dans la mise en place de mesures de protection et de comportements appropriés. Dans certaines entreprises, des référents sont désignés pour recueillir les témoignages et trouver des solutions adaptées. Les DRH peuvent également proposer à la victime d’accomplir des démarches administratives ou de porter plainte.

Lutter contre les violences en entreprise

La réaction face aux violences au sein de l’entreprise doit être rapide et efficace. Une enquête doit être immédiatement mise en place et, si les faits sont avérés, des sanctions doivent être prises. La féminisation des équipes dirigeantes peut contribuer à réduire ces violences, mais ce n’est pas le seul facteur. Les entreprises ont la responsabilité d’assurer la santé et la sécurité de leurs employées et ont donc beaucoup évolué sur ce sujet.

Discrimination salariale : un autre aspect des violences

La discrimination salariale entre les femmes et les hommes est également une forme de violence. Les femmes sont payées en moyenne 4% de moins que les hommes dans des postes et des horaires comparables. Le gouvernement français propose la création d’un nouvel index hommes/femmes pour mesurer ces discriminations et les différences de progression de carrière. Les DRH s’engagent à améliorer cet index et à réduire les écarts salariaux.