Une récente étude menée par l’Ifop a porté son attention sur les difficultés financières auxquelles sont confrontés les français les plus modestes en raison de l’inflation, tandis qu’un tiers d’entre eux se retrouvent avec moins de 100 euros sur leur compte bancaire le dixième jour du mois.
Les conséquences de l’inflation sur le budget des Français
Aller chez le coiffeur, faire les courses, se défouler à la salle de sport… Quand leur porte-monnaie se vide, à quoi renoncent les Français ? Face à l’inflation, les plus précaires se retrouvent à opérer des arbitrages de plus en plus difficiles dans leurs dépenses de consommation courantes. C’est le constat d’une enquête de l’Ifop réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1 500 personnes pour le site MonPetitForfait. L’étude alerte sur les conséquences de l’inflation sur la santé physique, puisqu’une partie croissante des Français saute des repas faute de moyens. Elle pointe aussi l’impact de l’inflation sur la santé mentale des plus pauvres, davantage concernés par la dépression, par exemple.
Près d’un Français sur trois se retrouve avec moins de 100 euros le 10 du mois
Le 10 du mois, c’est-à-dire après le prélèvement des dépenses « contraintes » sur les comptes bancaires, 31 % des Français se retrouvent avec un « reste à vivre » de moins de 100 euros sur leur compte en banque, pointe l’Ifop. Il s’agit majoritairement de personnes qui gagnent moins de 1 000 euros net par mois. Par ailleurs, un Français sur dix est déjà à découvert à cette date.
Un Français sur deux saute des repas
Faute de moyens et face à la hausse des prix de l’alimentation, une proportion croissante de Français en vient à « sauter des repas » : 51 % de la population se prive de manger « occasionnellement ou régulièrement ». En juin de l’année dernière, ils n’étaient que 44 %, soit une augmentation de 7 points sur un an. Si cette hausse semble directement liée à l’inflation, elle s’inscrit aussi dans une tendance de long terme, puisqu’en 2007, sauter des repas concernait moins d’une personne sur trois, rappelle l’Ifop. Par ailleurs, la part de ceux qui sautent des repas « régulièrement » est également en hausse (28 %) sur l’année écoulée. Sans surprise, les personnes à qui il reste moins de 100 euros le 10 du mois sont particulièrement concernées par cette pratique.
Plus de deux Français sur trois renoncent à aller chez le coiffeur
Les plus modestes rognent aussi de plus en plus sur les dépenses liées à leur apparence physique. Ainsi, 69 % des Français ont renoncé à aller chez le coiffeur dans les douze derniers mois. En juin 2022, cette proportion était de 66 %, soit une augmentation de trois points sur un an. Les dépenses liées au bien-être, comme l’activité physique, sont elles aussi scrutées. Interrogés sur l’abonnement qu’ils envisagent de résilier en premier avec l’entrée en vigueur, au 1er juin, de la loi permettant de mettre fin plus facilement à des abonnements souscrits en ligne, les Français sont formels : ce sera la salle de sport pour 40 % d’entre eux.
Note : Cette étude a été réalisée par l’Ifop pour MonPetitForfait du 5 au 9 mai 2023 auprès d’un échantillon de 1 525 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
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