Le « Dry January », qui consiste à ne pas boire d’alcool pendant un mois, a maintenant une version modérée appelée « Damp January ». Il a été démontré que réduire sa consommation d’alcool a des effets positifs sur la santé, mais certains médecins mettent en garde contre le risque de détourner le message de prévention.
Damp January, la nouvelle alternative au Dry January
Le « Dry January », connait un certain succès alors que le mois de janvier qui suit les fêtes de fin d’année est parfois éprouvant. Le concept d’abstinence d’alcool pendant le mois de janvier tend à séduire de plus en plus de personnes. Une version alternative à cette idée a émergé sous le nom de « Damp January » pour ceux qui ont du mal à tenir certaines résolutions. Son but est de diminuer sa consommation pendant un mois, sans pour autant faire une croix sur l’alcool de manière totale.
Selon plusieurs études citées par The Washington Post, une diminution modeste de la consommation d’alcool est bénéfique pour la santé, en particulier en ce qui concerne la pression artérielle, la santé mentale et le foie. En outre, une réduction de sa consommation d’alcool diminue le risque de développer certains cancers et des maladies cardiovasculaires.
Le principe de base du « Damp January » est de consommer moins, mais les personnes peuvent se fixer des objectifs précis. Par exemple, Katie Witkiewitz, psychologue, souhaite réduire de 50% sa consommation d’alcool : boire deux fois moins chronologiquement et deux fois moins de verres de spiritueux par jour. Cette alternative est également un moyen de réduire la pression sur soi-même et d’éviter de se décourager. Dans le contexte de cette expérience, une participante au « Damp January » a déclaré au journal américain, « je n’ai pas à être parfaite, c’est ce qui aide à tenir le cap ».
Haro sur « le lobby alcoolier »
Cependant, des voix plus sceptiques voire critiques se sont élevées en ce qui concerne cette alternative. Dans le quotidien Libération, le médecin Bernard Basset, spécialiste en santé publique, est catégorique : « S’abriter derrière une pseudo-réduction, c’est un prétexte pour continuer à faire boire et ne pas évaluer son rapport à l’alcool. C’est un contre-feu de plus du lobby alcoolier qui se sent menacé par le ‘Dry January' », déclare-t-il en tant que président de l’association Addictions France.
Plusieurs professionnels de santé critiquent également certaines marques de boissons jouant sur l’engouement provoqué par le « Dry January » en proposant une offre moins alcoolisée. « On ne peut pas à la fois vendre de l’alcool et porter un message de prévention », souligne Catherine Simon, psychiatrie addictologue, citée par Ouest-France.
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