Meta, la société mère de Facebook et Instagram, intensifie ses efforts en matière d’intelligence artificielle en exploitant les données fournies par les utilisateurs. Il est possible que vous ayez déjà reçu une notification de la part de Mark Zuckerberg concernant cette nouveauté. En effet, un e-mail a été envoyé aux utilisateurs de l’Union européenne et du Royaume-Uni pour les informer de la possibilité de s’opposer à l’utilisation de leurs données. Cependant, la réalité est bien plus complexe que de simplement cliquer sur un bouton pour bloquer l’utilisation de ses données.
Meta : Une nouvelle politique de confidentialité qui soulève des questions
Depuis le 22 mai dernier, un message circule sur les réseaux sociaux, en commençant par Instagram. Pour ma part, c’est dans la nuit de jeudi à vendredi que j’ai reçu un mail de Facebook, provenant de Meta. Dans ce courrier, l’entreprise déclare : « Nous nous appuierons désormais sur la base légale de nos intérêts légitimes, afin d’utiliser vos informations pour développer et améliorer l’IA de Meta. Cela signifie que vous avez le droit de vous opposer à l’utilisation de vos informations à ces fins. Si votre opposition est validée, elle s’appliquera dorénavant. » Meta considère donc que, sauf opposition, nous donnons notre accord de manière tacite. Une première surprise pour de nombreux utilisateurs.
Faire « valider son opposition » par Meta
Si l’on ne souhaite pas que nos données soient utilisées pour entraîner l’IA de Meta, il est nécessaire de faire « valider son opposition ». Cependant, Meta se réserve le droit de ne pas accepter cette demande, ce qui soulève des interrogations quant au respect du RGPD (Règlement général sur la protection des données) et du Digital Services Act.
Le mail propose un lien pour s’opposer à l’utilisation de nos données, mais certains utilisateurs rencontrent des problèmes. Il est parfois impossible d’accéder au formulaire d’opposition. Pour ceux qui y parviennent, il est demandé de préciser leur pays de résidence, leur adresse mail et d’expliquer l’impact que ce traitement a sur eux. En somme, il faut motiver sa demande. Malgré cela, Meta se réserve le droit d’étudier la demande et de ne pas l’honorer.
Entrée en vigueur le 26 juin 2024
Bien que le délai pour s’opposer à cette utilisation de nos données ne soit pas limité dans l’absolu, la nouvelle politique de confidentialité de Meta entrera en vigueur le 26 juin 2024. Les utilisateurs en Europe ont donc trois semaines pour agir, avant que Meta ne commence à exploiter leurs informations (sauf les messages privés).
Aux États-Unis, où des réglementations similaires au RGPD ne sont pas en place, les utilisateurs n’ont pas reçu de mail comparable à celui envoyé en Europe. Il est donc probable que la collecte de données ait déjà commencé, puisque les fonctionnalités d’IA disponibles en Europe le sont depuis septembre dernier.
Cette nouvelle politique de confidentialité de Meta soulève des préoccupations quant à la protection des données personnelles des utilisateurs et suscite des interrogations quant à la transparence de l’entreprise sur l’utilisation de ces informations.
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