Selon le baromètre publié par la Fondation pour le logement, en 2025, 32% des annonces de locations immobilières dans les villes concernées ne respectent pas les règles d’encadrement des loyers.
Encadrement des loyers : Le défi d’Aubervilliers
À Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, la question des loyers continue de faire débat. Cette commune, tout près de Paris et desservie par le métro, est prisée pour sa proximité avec la capitale. Julie Huang, dirigeante d’une agence immobilière locale, observe l’impact de l’encadrement des loyers, instauré depuis quatre ans. Elle souligne : « Pour les propriétaires, c’était un choc. Aubervilliers représentait une solution attractive, étant à proximité de Paris avec des coûts abordables et sans plafonnement des loyers. Ils pouvaient espérer des rendements intéressants, entre 6 et 7 %, voire jusqu’à 8 ou 10 % en cas de colocation. »
Les petites surfaces, premières victimes des dépassements
Julie Huang remarque également les difficultés des propriétaires à accepter une baisse de leurs rendements locatifs. Son agence respecte les limites imposées par la réglementation, mais elle soupçonne que d’autres ne le font pas. « Les petites surfaces sont particulièrement concernées », explique-t-elle. Pour un studio de 12 mètres carrés, un loyer réglementé pourrait être de 400 euros, alors que certains propriétaires espéreraient un tarif proche de 600 euros.
Pierre, un jeune ébéniste de 22 ans, a été victime de cette réalité. En colocation, il a découvert qu’il payait 200 euros de plus que le loyer légalement encadré. Malgré un contrat signé en agence, l’aspect encadré n’était pas mentionné. C’est par hasard qu’il a réalisé, via une publication sur Instagram, qu’il payait trop. « J’ai vérifié sur le site du gouvernement et compris qu’on nous escroquait d’environ 4 euros par mètre carré », confie-t-il.
Un cadre législatif plus robuste en 2026 ?
Après une longue bataille, Pierre a récupéré 1 200 euros de trop-perçu et bénéficie désormais d’un loyer équitable. Cependant, son cas est isolé. À Plaine Commune, regroupement incluant Aubervilliers, 59 % des annonces ne respectent pas les réglementations. Ce chiffre, bien que remis en question par Adrien Delacroix, responsable de l’Habitat, révèle des problèmes persistants. « On estime une conformité autour des deux tiers des annonces », affirme-t-il.
Si les avis divergent, le besoin d’une loi pour 2026 semble unir les acteurs concernés, un cadre légal qui garantirait le respect des loyers encadrés. À Paris, le dispositif a permis aux locataires de faire des économies mensuelles de 141 euros en 2024. L’enjeu est donc de taille pour une région où la pression immobilière continue de s’intensifier.

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