Atos : refinancement réussi pour relancer l’entreprise


D’après une personne bien informée, le groupe est confronté à d’importants problèmes financiers et cherche à trouver des solutions pour réorganiser sa dette. Il semblerait que les attentes d’Atos concernant son nouveau plan d’affaires ne seront pas entièrement satisfaites.

Atos : Un nouveau plan d’affaires dévoilé après des difficultés financières

Le 29 avril dernier, Atos a présenté un nouveau plan d’affaires suite à un début d’année plus compliqué que prévu au niveau de son activité. La société, leader en Europe dans le domaine de la cybersécurité, a annoncé avoir besoin de 1,1 milliard d’euros de liquidités pour son activité en 2024-2025, soit une augmentation par rapport aux 600 millions d’euros initialement estimés. Dans le cadre du refinancement, les créanciers obligataires et les banques d’Atos se sont engagés à apporter de nouvelles liquidités.

En parallèle, le groupe a indiqué son intention de réduire sa dette brute de 3,2 milliards d’euros, un objectif revu à la hausse par rapport à la moitié initialement prévue. Cependant, une source proche du dossier estime que la société n’obtiendra pas la totalité des fonds demandés dans ce nouveau plan d’affaires. Les créanciers se sont montrés prêts à annuler une partie de la dette, aux alentours de 2,5 milliards et demi d’euros.

Une alliance inédite entre les créanciers

L’alliance entre les créanciers, décrite comme « très rare » par de nombreux acteurs du dossier, a été saluée comme positive par les syndicats. Cependant, ces derniers restent prudents et attendent de découvrir les offres de reprise soumises à Atos, ainsi que le périmètre des activités qui seront maintenues.

Par ailleurs, l’État français s’est montré particulièrement intéressé par le rachat de toutes les activités stratégiques d’Atos. Il s’agit notamment des supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire et des produits de cybersécurité. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a souligné l’importance de préserver ces activités stratégiques pour la France et d’éviter qu’elles ne tombent entre les mains d’investisseurs étrangers.