Assouplissement des crédits immobiliers : ce que le gouvernement prévoit


Lundi, Bercy et la Banque de France ont apporté des modifications mineures aux règles d’octroi de crédit immobilier, dans le but de faciliter l’accès à un plus grand nombre de ménages et de dynamiser un marché en déclin.

Assouplissement des règles de crédit immobilier décidé par le Haut Conseil de stabilité financière

Le Haut Conseil de stabilité financière, composé du ministère de l’Économie et de la Banque de France, a pris une décision visant à faciliter l’accès au crédit pour les acheteurs. Cette initiative a été annoncée le lundi 4 décembre.

Des prêts allongés et des dossiers d’acheteurs plus flexibles

La principale modification concerne la possibilité d’allonger la durée des prêts au-delà de la limite actuelle de 25 ans. Dans certaines circonstances, les banques pourront accepter des prêts d’une durée maximale de 27 ans, à condition que des travaux de rénovation ou de transformation représentent au moins 10% du coût total de l’opération.

En outre, les banques auront plus de flexibilité pour traiter des dossiers de primo-accédants ou d’investisseurs locatifs dont les apports sont insuffisants, ou dont le niveau d’endettement est légèrement supérieur à la norme. Bien que ces exceptions restent encadrées, les banques pourront accorder un nombre plus important de dérogations, à condition de revenir dans les limites définies par la réglementation dans les trimestres suivants.

Des mesure jugées trop timides par les professionnels du secteur

D’autres ajustements ont également été annoncés, tels que la possibilité de demander un réexamen en cas de refus de prêt, et l’assouplissement du recours aux prêts relais.

Cependant, ces mesures ont été critiquées par les courtiers et professionnels du secteur, qui les jugent insuffisantes pour redynamiser le marché immobilier. MeilleurTaux.com, spécialiste du crédit, a déclaré : « Ce n’est pas avec ces annonces que nous allons redonner de l’air au marché ». Les professionnels espéraient des mesures plus radicales, comme la suppression du plafond d’endettement à 35%. Malgré cela, le gouvernement reste prudent. Selon la Banque de France, la production de crédits immobiliers est passée sous la barre des 10 milliards d’euros par mois depuis août, un niveau jamais observé depuis plus de sept ans.