Alstom dévoile son plan de désendettement


Les résultats de l’année 2023 viennent d’être dévoilés par le groupe Alstom. En parallèle, le constructeur ferroviaire a également annoncé les détails de son plan de désendettement, suite à des difficultés financières rencontrées par l’entreprise. Celui-ci vise à redresser la situation et garantir la pérennité de l’activité d’Alstom.

Alstom : une année 2023 difficile marquée par des pertes record

Alstom a annoncé une perte record de 309 millions d’euros pour l’année 2023, malgré un chiffre d’affaires atteignant près de 18 milliards d’euros. Bien que le groupe possède un carnet de commandes plein pour les dix prochaines années, d’une valeur de 92 milliards d’euros, il est confronté à d’importants problèmes de trésorerie, avec une dette de près de trois milliards. Cette situation a entraîné une baisse significative de la valeur de l’action en bourse, qui a même conduit à la sortie d’Alstom du CAC 40 en mars dernier.

Les difficultés rencontrées par Alstom

Outre les impacts de la crise sanitaire qui ont touché l’ensemble du secteur ferroviaire, Alstom peine à se remettre de l’acquisition de Bombardier en 2021 pour un montant de cinq milliards et demi d’euros. Ce rachat, initialement prometteur, s’est transformé en déception à mesure que des problèmes ont émergé dans les contrats signés par Bombardier.

Pour faire face à cette situation, Alstom a mis en place un plan de restructuration comprenant des économies, une réorganisation du capital, et des changements dans la gouvernance de l’entreprise. Parmi les mesures prises, la suppression de 1 500 postes administratifs et commerciaux, la cession d’actifs pour environ 700 millions d’euros, et l’annonce de l’absence de versement de dividendes aux actionnaires pour l’exercice en cours. De plus, Alstom prévoit une augmentation de capital d’un milliard d’euros d’ici la fin de septembre, si les conditions de marché le permettent.

Changements dans la gouvernance

Henri Poupart-Lafarge, actuel PDG d’Alstom, quittera la présidence pour devenir directeur général à partir du mois de juin. Philippe Petitcolin, ancien directeur général de Safran, prendra le relais en tant que président du Conseil d’administration. Ces changements marquent une étape importante dans la vie d’Alstom, qui s’engage dans une réforme cruciale pour assurer sa survie en tant que deuxième plus grand constructeur ferroviaire mondial, derrière le groupe chinois CRRC.