Meta, le groupe qui détient Facebook et Instagram, a récemment dévoilé son intention de proposer une version payante en Europe afin de permettre aux utilisateurs d’éviter les publicités. Cette décision stratégique, bien que spécifique à Meta, s’inscrit dans une tendance plus générale observée dans l’industrie des réseaux sociaux.
Facebook et Instagram vont introduire des options payantes pour se débarrasser des publicités, rejoignant ainsi d’autres plates-formes telles que Twitter, YouTube et TikTok qui proposent également des abonnements payants pour éliminer les publicités. L’annonce de cette décision a été faite par Meta, la société mère de Facebook et Instagram, dans un communiqué publié le 30 octobre. Cette annonce a surpris certains utilisateurs, mais les analystes s’y attendaient depuis un certain temps. En effet, le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, avait évoqué l’idée d’un modèle payant début 2018. Cependant, il avait précisé qu’il y aurait toujours une version gratuite de Facebook disponible.
En août 2019, le slogan « Facebook est gratuit, et le sera toujours » a été effacé de la page d’accueil, ce qui a laissé entendre que des changements étaient à venir. Meta a déclaré croire en un internet gratuit financé par la publicité, ce qui a généré plus de 116 milliards de dollars de revenus en 2022. Cependant, cette source de revenus peut être instable, comme cela a été démontré lorsque les annonceurs ont progressivement quitté Twitter après son rachat par Elon Musk en décembre 2022. Cela a entraîné une baisse de 70% des dépenses publicitaires pour le mois de décembre. En conséquence, Twitter a été contraint de proposer des fonctionnalités avancées payantes pour compenser la perte d’annonceurs. L’introduction de ces options payantes par Facebook et Instagram vise à équilibrer leurs sources de revenus et à éviter une dépendance excessive à la publicité. De plus, cela leur permet également de se conformer aux réglementations européennes qui limitent le pistage des utilisateurs et la revente de leurs données.
Meta affirme que ces options permettent aux utilisateurs d’avoir un choix et de répondre aux exigences des régulateurs européens. Cependant, certains experts ont exprimé leurs préoccupations quant aux risques de dérives liés à l’introduction de ces abonnements payants. Ils craignent que cela ne crée des inégalités de parole, où seules les personnes riches pourront se permettre de s’exprimer. Ils soulignent également que cela peut remettre en question la neutralité du net et un traitement égal des utilisateurs. Malgré ces préoccupations, de nombreuses plates-formes continuent de proposer des options payantes pour améliorer l’expérience utilisateur et diversifier leurs sources de revenus. Il est donc probable que nous assistions à une multiplication de ces offres premium à l’avenir.
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