Immobilier : pas de regain avant 2024 selon les pros


D’après une étude réalisée par Laforêt Immobilier, les taux d’intérêt élevés continuent d’être un obstacle pour la majorité des français qui souhaitent acheter un bien immobilier, suite à une année 2023 difficile.

La demande immobilière en France malgré des taux élevés

La demande pour l’acquisition de biens immobiliers en France demeure forte, malgré des taux d’intérêt élevés qui constituent le principal frein à l’achat pour une grande partie des Français. En effet, selon une enquête récemment publiée, 64% des personnes interrogées ont déclaré que la cherté du crédit pourrait les amener à remettre en question leur projet.

Les taux d’intérêt sur les prêts immobiliers ont augmenté en moyenne de deux points cette année, passant de 2,3% à 4,3% pour un prêt sur 20 ans. Cette augmentation significative contribue à rendre l’achat d’un bien immobilier plus difficile pour les ménages français.

Une modeste baisse des taux attendue

Les professionnels estiment qu’aucune chute généralisée des taux ne devrait se produire avant l’été prochain. Même en cas de baisse, celle-ci sera minime, avec une prévision plutôt orientée vers une stagnation. Par conséquent, il est peu probable que le marché de l’immobilier connaisse un regain en 2024. Bien que les conditions d’accès au crédit se soient légèrement assouplies, cela ne suffit pas à raviver le marché, comme en témoigne la diminution de plus de 40% de l’octroi de nouveaux crédits selon la Banque de France.

Toutefois, l’enquête menée par Laforêt Immobilier révèle que les jeunes de 25 à 34 ans semblent moins découragés par les difficultés d’obtention de crédits. De plus, il est prévu que les banques se montrent un peu plus souples l’année prochaine et acceptent un plus grand nombre de dossiers qu’auparavant.

Les Français se tournent vers les « passoires énergétiques »

Les acheteurs se tournent de plus en plus vers les « passoires énergétiques », des biens immobiliers qui présentent des diagnostics de performances énergétiques médiocres. Ces biens sont souvent vendus à un prix inférieur en raison du besoin de travaux de rénovation, et ils deviennent une alternative populaire pour les ménages ayant des contraintes financières. De plus, les vendeurs, face à des acheteurs hésitants et des banques réticentes, sont souvent contraints de revoir leurs prétentions à la baisse pour conclure une transaction. Cette tendance contribue donc à fluidifier le marché en faisant baisser les prix dans certaines zones.

En somme, malgré des taux d’intérêt élevés et des conditions d’accès au crédit plus strictes, le marché de l’immobilier français continue d’attirer les acheteurs, notamment ceux à la recherche de biens à rénover et de bonnes affaires.

Cet article a été rédigé à titre informatif et ne constitue en aucun cas un conseil financier ou une recommandation d’investissement.