Industrie française : résilience face à la crise geopol.


Lors de la récente allocution télévisée d’Emmanuel Macron sur la situation en Ukraine, une étude réalisée par l’Insee a mis en lumière les répercussions de cette crise internationale sur l’économie française. En effet, l’analyse révèle un fossé de plus en plus marqué entre les différents secteurs d’activité de l’industrie hexagonale.

La reprise économique en France repoussée à 2025-2026

Dans sa dernière publication de conjoncture, l’Insee confirme le sentiment de la Banque de France selon lequel la reprise économique en France se fait attendre et ne devrait pas se concrétiser avant 2025-2026. Cependant, l’Institut national de la statistique va plus loin en soulignant les clivages importants qui existent actuellement entre les différents secteurs de production, une situation jamais observée depuis 30 ans – en dehors des périodes de crise sanitaire.

L’impact de la hausse des prix de l’énergie sur les secteurs

Le climat des affaires, basé sur le moral et l’analyse des dirigeants, est de plus en plus hétérogène en France. Cette situation s’explique principalement par les conséquences de la guerre en Ukraine, qui ont exposé les différents secteurs de manière disproportionnée à l’envolée des prix de l’énergie et des matières premières. L’Insee souligne l’impact divergent de cette hausse en fonction des filières, épargnant notamment l’industrie aéronautique qui se redresse progressivement, mais affectant durement les branches énergo-intensives comme la métallurgie, la chimie et le secteur du papier.

L’industrie française montre sa résilience

Malgré ces disparités, l’industrie française démontre une certaine résilience dans l’ensemble. En effet, l’industrie aéronautique, bien que sa production demeure inférieure d’un quart par rapport à la période pré-Covid, affiche des carnets de commandes supérieurs à la moyenne. Les fabricants français de moteurs d’avions, tels que Safran, sont particulièrement salués pour leur capacité à absorber les chocs économiques.

En résumé, dans un contexte international complexe, l’industrie française fait preuve de résilience malgré les défis rencontrés. La question de la productivité et du coût du travail demeure cependant cruciale, notamment pour les entreprises qui choisissent de maintenir l’emploi malgré les fluctuations des carnets de commandes.